Histoire, dans une perspective sexuée, des politiques d'immigration et de naturalisation en France dans l'entre-deux-guerres, l'auteure s'attachant à analyser les représentations pratiques administratives ainsi que la singularité des parcours des travailleurs étrangers, à un niveau national et local.
Dans le cadre du programme At Home in Europe, d'Open Society Foundations, ce rapport constitue l'étude consacrée à Marseille au sein d'une série de onze monographies de villes européennes abordées sous l'angle de l'intégration sociale de leurs populations musulmanes.
Etude sur des femmes migrantes à Marseille dans la France de l'entre-deux-guerres. Comment parviennent-elles à s'insérer sur le marché du travail ? Empruntent-elles les mêmes voies que les hommes ?
L'immigration libanaise à Marseille compte dix confessions chrétiennes et musulmanes, parmi les dix-huit, constitutionnellement reconnues au Liban. Nous avons observé la façon dont ces confessions se sont intégrées dans la ville au cours des XIXe et XXe siècles jusqu'à la fin de la Guerre du Liban (1975-1990). Nous avons notamment interrogé les immigrés sur la place du fait religieux et sur le rôle de la référence confessionnelle en tant que facteurs identitaires.
Enquête réalisée à Bordeaux et Marseille, sur le développement de la culture hip-hop en France.
Catalogue de l'exposition « Les Arméniens de Marseille » 23 juin - 29 septembre 2007. Musée d'histoire de Marseille.
Ce livre comprend les résultats d'une enquête visant à étayer un diagnostic pour la création d'une maison de retraite adaptée aux immigrés dans le 1er arrondissement de Marseille. Il permet des éclairages sur deux questions essentielles : quelles sont les conditions de vie des migrants retraités en matière de revenus, de logement, de santé où d'accès aux droits sociaux ? quelles relations les migrants retraités entretiennent avec leurs pays d'origine ? Les principales réflexions s'inscrivent dans la lignée d'une série d'enquêtes et de travaux de recherche menés récemment sur les migrants vieillissants. En les recoupant pour l'essentiel, ils contribuent à poser les premiers jalons d'un diagnostic pour la création d'une maison de retraite adaptée aux immigrés dans le 1er arrondissement de Marseille.
Résultats et synthèse d'une enquête effectuée au printemps 2000 dans un choix de lycées de Marseille
En regroupant plusieurs séries de données, il apparaît qu'aujourd'hui à Marseille, une grande partie de la population algérienne est établie dans les logements sociaux de la ville. Les représentations communes font de cette situation la résultante d'une mutation interne au parc de logement (fuite des classes moyennes, précarisation, etc), ce qui entérine une vision substantialiste de la frontière ethnique ainsi marquée. En remontant l'histoire du logement social marseillais et les logiques politiques qui le travaillent, ce texte s'emploie au contraire à montrer que la frontière ethnique et les désignations qu'elle suppose sont présentes dès l'origine des dispositifs et procédures institutionnelles. Au coeur de l'arène politique qui s'organise autour de la gestion des cités, la frontière ethnique et les partages discriminants qu'elles effectuent peuvent être envisagés comme les opérateurs politiques à partir desquels s'organise la régulation des rapports entre l'Etat et les réseaux notabiliaires locaux, chacun concevant, pour des clientèles différenciées, le parc social à la fois comme une ressource, dont il organise la distribution, et un instrument de gestion urbaine. (résumé de la revue)
Pendant des siècles Marseille, s'est nourrie de l'apport de populations venues de l'extérieur : autres régions françaises, pays méditerranéens voisins, anciennes colonies, etc. Mais Marseille est confrontée aujourd'hui à de profonds changements dans son économie, sa sociologie et sa géographie, puisque l'agglomération marseillaise déborde maintenant largement de son cadre originel. Dans ces conditions, alors que les bases de l'identité locale sont radicalement remises en cause, comment peut-on être Marseillais ? Telle est la question qui sous-tend, à travers des approches disciplinaires diverses, les contributions rassemblées dans ce dossier.
Alors que l'immigration africaine en France est transformée par l'importance accrue de femmes migrantes relativement jeunes, diplômées et célibataires, les conditions légales d'entrée et de séjour déviennent sélectives et empêchent la venue des plus précaires d'entre-elles qui sont amenées à contourner ces restrictions.; En France, cette nouvelle présence féminine redynamise le marché matrimonial et sexuel. Reposant sur l'approche biographique, l'auteur analyse le marché africain du quartier de Noailles, à Marseille : bien qu'il ne s'agit pas d'envisager le marché sexuel en termes de promotion ou de soumission, mais plutôt de mettre en avant les facteurs qui peuvent infléchir les trajectoires des femmes aux différentes étapes de leurs parcours, cet article examine la répulsion des formes de violences, l'antagonisme des "femmes libres" et des "femmes placées", la relation conjugale comme support des itinéraires migratoires et commerciaux, l'activité indépendante et les contraintes salariales et sexuelles des employées.
À travers des centaines d'images qu'ils rassemblent ici, les auteurs nous font découvrir un siècle (1905-2005) d'histoire de Marseille et nous font voyager dans la mémoire de cette ville "cosmopolite", ouverte sur les cultures du monde dont le destin est construit, depuis des siècles, par des voyageurs, commerçants, hommes et femmes venus des quatre coins du monde : de l'Extrême-Orient, du Maghreb, du Levant, des Caraïbes et d'Afrique noire... Toutes les identités se croisent, toutes les contradictions prennent forme, tous les rêves s'annoncent dans cette "capitale de l'Empire colonial" qui va être le relais entre la métropole et les outre-mers pendant plusieurs décennies
Cette recherchee analyse la façon dont la politique du logement social contribue à la construction des frontières ethniques en Grande-Bretagne et en France à partir d'études de cas menées à Birmingham et à Marseille. La thèse défendue est celle selon laquelle la politique du logement social participe de façon décisive à la production des frontières ethniques dans les deux pays et que l'on ne peut, en conséquence, opposer un modèle français universaliste, qui serait aveugle à l'ethnicité, à un modèle britannique multiculturaliste, qui reconnaîtrait les différences ethniques et mobiliserait des catégories ethniques. Des deux côtés de la Manche un racisme institutionnel peut être mis en évidence dans la gestion locale du logement social et notamment des attributions de logements sociaux. (Présentation de l'auteur)
Le 20 février 2001, 47 foyers sans logis et mal logés réunis au sein du DAL (Droit au Logement) Marseille-Provence prennent d'assaut le siège d'un bailleur social et décident d'y camper juqu'à l'obtention d'un logement décent. C'est le début d'un répertoire d'action de l'association dont l'observateur est interpellé par la prédominance d'un "Nous communautaire" majoritairement féminin : sur les 47 foyers mobilisés, 39 sont originaires de l'île de Mayotte, et 27 d'entre eux sont des familles monoparentales représentées par la seule mère.; Alors que la première partie de l'article analyse la recomposition dans l'exil de la répartition des rôles familiaux à travers l'observation des réseaux de sociabilité comoriens, la deuxième partie montre comment ces femmes se responsabilisent dans l'immigration, et ce d'autant plus lorsqu'elles s'inscrivent dans un processus d'affranchissement de la pratique matrimoniale du Grand Mariage.